Une Journée d’Aventures
Dimanche
matin le 7 février, à 7:30 am, Lise et moi étions sur le trottoir en dehors de
Iglesia Bautista Hermón, attendant l’autobus qui venait de l’église Nuevo Pacto,
qui allait nous amener à San José de Panes, d’où nous voyagerions à Matasanos pour
une journée d’évangélisation. Le bus est finalement arrivé vers 8:15, et nous nous
sommes mis en route.
En route
Le paysage
en route vers Panes est d’une vraie beauté. Le chemin est horrible. C’était un
voyage de deux heures, sur un chemin de terre qui se tordait parmi les
montagnes.
Il paraît qu’en des jours pluvieux, les autobus tombent quelquefois
par les précipices. Le pasteur de Panes m’avait dit que quelquefois dans son expérience,
sur des virages serrés, cela arrivait qu’une des roues de l’autobus était dans
le vide! Cela n’a pas été notre cas. Nous avions un chauffeur excellent.
Arrivés à Panes
Quand nous
sommes arrivés à Panes, pasteur Rafael nous a montré l’édifice de leur église. Il
a dit qu’elle pouvait siéger une centaine de personnes (ils seraient assez
serrés, je pense).
Aucune installation de toilettes, les dames devraient
attendre à ce qu’on arrive à Matasanos. (Littéralement, “Matasanos” veut dire “tue
les gens en santé” et c’est un terme quelquefois utilisé pour décrire un faux
médecin ou un mauvais médecin. Je n’ai aucune idée comment le village a eu son
nom!) Matasanos est un nouveau point de
mission de l’église à Panes. Le bus ne pouvait pas aller sur la route vers Matasanos,
donc quelques-uns ont marché, et les autres, nous nous sommes distribués entre
trois camionnettes.
Visites à Matasanos
En
arrivant, nous avons été divisés en groupes de six personnes. Chaque groupe
avait quelqu’un de Matasanos ou de Panes pour nous guider. Tandis que différents groupes ont marché vers
d’autres villages de la région, notre groupe devait visiter les foyers de Matasanos
pour inviter les gens à la réunion de 1:00 pm. J’ai regardé autour et il ne semblait pas
avoir plus d’une demi-douzaine de maisons. Ce n’était pas le cas. Il y avait de
petites maisons sur les pentes aigues, cachées du chemin par les plants de café.
(L’économie de la place dépend totalement du café). Aucun chemin n’atteint ces
maisons. Il faut marcher sur des petits sentiers, poussant les branches de nos
visages, pour atteindre les maisons.
La première
maison que nous avons visitée était assez pauvre. Nous ne savions pas que ce
serait une des maisons les moins pauvres! Une femme qui s’appelle Émérita nous
a reçus. Elle a écouté avec attention pendant que je lui ai expliqué l’évangile,
et indiquait un désir de recevoir ce que Jésus offrait. J’ai prié avec elle, mais
je ne suis pas certain combien elle avait compris. Après cela nous avons continué
vers d’autres maisons. Une était construite de terre, littéralement, qui était
pressée avec des planches. Environs douze pouces de terre, une planche pour la
presser, et ensuite un autre douze pouces de terre, et encore une planche pour
l’empresser, etc.
Une fois que nous avions descendu jusqu’à la maison, nous
avons vu qu’il n’y avait pas de plancher, seulement de la terre. La dame ici n’était
pas trop réceptive. Lise a pris quelques moments pour lui presenter l’évangile,
et la dame n’a pas dit un mot. D’autres maisons que nous avons vues, quoiqu’elles
n’étaient pas construites avec de la terre, n’étaient pas beaucoup mieux que
celle-ci. Plusieurs n’avaient pas de plancher, seulement de la terre. Nous
avons réussi à parler avec quelques hommes, mais c’était surtout des femmes. (Les
hommes se sauvaient). La plupart de ceux et celles avec qui nous avons parlé ne
savaient pas lire. Saviez-vous qu’il y a des communautés au Honduras où il n’y
a aucune école? Quelqu’un les visite une journée par mois pour enseigner les
enfants! Cela se passé dans la Mosquitia, au sud du pays.
La dame qui
nous guidait nous a amenés à une autre maison près du chemin à environ 12:15
hres. Je croyais que ce serait notre dernière visite. Mais elle nous a conduits
à travers les plants de café à une autre maison. Et encore une autre. Et d’autres
encore, en descendant la pente (non pas le chemin!) C’était maintenant 1:00 pm,
et nous invitions toujours des gens à une réunion qui aurait lieu à 1:00
pm! Je pensais, sûrement ce serait notre
dernière visite. Mais notre amie avait d’autres maisons qu’elle voulait que
nous visitions. Ainsi nous avons continué à descendre la pente à pique, une
autre maison, et en suite, bien loin en bas, une autre. C’était la dernière. Après
une très brève présentation de l’évangile et une invitation à la réunion, c’était
le temps de cheminer de nouveau vers le « bâtiment » d’église (Un
toit avec quelques poteaux pour le soutenir; il n’y avait pas encore de murs). Ainsi notre amie nous a pointés vers le
chemin de retour, et a pris le devant. Nous avons commencé à monter la pente aigüe
de la petite montagne. À moitié chemin je pensais que j’allais mourir! À trois
quarts du chemin je “savais” que j’allais mourir! J Je ressentais chaque jour de mes 64
ans!!! Toutefois nous nous sommes
rendus à l’église à environ 1:40. Nous
aurions une bonne heure d’attente encore, avant que la réunion de 1:00 hre commence!
Nous n’avions rien apporté à manger, pensant pouvoir en acheter sur les lieux
(ce n’était pas le cas). Mais le pasteur Francisco et sa famille avaient apporté
beaucoup d’extra et nous a invité. Alors nous nous sommes assis à une petite
distance de l’édifice pour jouir d’un pique-nique.
Des coups de feu!
Pendant que
nous mangions, nous avons entendu des explosions. Je croyais au début que
quelqu’un jouait avec des pétards, mais ce n’était pas le cas. Quand j’ai
regardé, j’ai vu, à quelques mètres de nous, un homme qui courrait vers nous
avec un pistolet dans une main et une machette dans l’autre, et deux autres
hommes courraient après lui avec des machettes. Il se peut que l’homme avec le
pistolet n’ait eu que deux balles qu’il a dépensées, à moins qu’il ne fût
vraiment pas sûr de lui! Je pense qu’il a dû aller menacer la famille à côté de
l’église, et aurait été surpris par les deux hommes qui sont sortis avec les machettes.
En se sauvant, il aurait tiré avec son fusil pour les ralentir. Personne ne
semble avoir été blessé.
La Réunion d'Évangélisation
Finalement
la réunion a débuté.
Plusieurs
personnes qui avaient été invitées dans les visites sont apparues. Les voisins
(ceux avec les machettes) semblaient écouter attentivement depuis leur cour.
Il y avait
des cantiques avec guitare et haut-parleurs. Le sermon d’évangélisation a été
prêché par un membre de l’église Nuevo Pacto. J’enseigne un cours d’Homilétique
à quelques-uns des leaders de cette église, et le frère qui prêchait cette
fois-ci avait commencé mon cours, mais avait lâché après deux sessions. Je
regrette qu’il n’ait pas continué! Il est très éloquent, et il a fait de bonnes
applications de l’histoire de Zachée, mais il semblait avoir tellement de buts
dans son sermon que c’était difficile à suivre. Il a fait plusieurs différentes
invitations à la fin, mais personne n’a répondu.
Il y a tant
de leaders doués dans les églises honduriennes, mais si peu de formation!
Le Chemin de Retour Vers Panes
Quand tout
avait terminé, nous nous préparions pour retourner vers l’autobus à Panes. Puisque
le voyage à Matasanos en véhicule avait été assez “brassant”, et puisque je me
sentais assez récupéré de la montée avant la réunion, j’ai choisi de me joindre
aux marcheurs. Quelques-uns ont essayé de me dissuader, mais j’étais têtu. Nous
avons marché sur le chemin, descendant la côte.
Ça descendait, faisait une
courbe, et descendait, et une autre courbe, si à pique que mes pauvres genoux freinaient
continuellement. Une demi-heure plus tard, nous nous approchions du bas de la
côte. Nous avons traversé un petit pont, et j’ai pensé: “Est-ce que la montée
sera aussi long que la descente?” Mes genoux auraient un repos, mais mes
pauvres poumons! Bien, j’ai commencé à monter la côte. Mais là j’ai entendu un
véhicule qui revenait nous chercher. Gloire à Dieu! Un des pasteurs avait dit au
chauffeur “John ne peut pas marcher tout le long, il a des troubles
respiratoires. Ce serait mieux d’aller le chercher.” Seulement un homme est
embarqué dans le pickup avec moi. J’ai dit en blague que j’embarquais « seulement
pour être poli” mais je ne trompais pas personnes! Toutefois, la montée n’aurait
pas été aussi longue que la descente. N’empêche que j’étais content de la
voiture!
Retour à la Maison
Nous sommes
embarqué dans l’autobus à Panes, et avons commencé le voyage de retour à Siguatepeque.
À un moment donné nous avons dû arrêter pour faire de la navigation plutôt
difficile, puisqu’un grand trou était apparu au milieu du chemin, et il y avait
un précipice d’un bord, et la forêt de l’autre. Mais nous nous sommes rendus,
et nous étions à la maison pour 6:30 pm. Muki était content de nous voir.
Épuisés,
nous étions au lit à 8:30 et avons dormi jusqu’à 6:00 ce matin.