A very interesting article in Huffington Post about "voluntourism". There are aspects of it that apply equally to what we know as "short term missions"
http://www.huffingtonpost.com/rudayna-bahubeshi/the-problem-with-voluntourism_b_2712627.html?utm_hp_ref=canada-travel&ir=Canada%20Travel
Thoughts, messages, news, while living in Honduras. Des pensées, messages, et nouvelles pendant que nous vivons au Honduras. John Francis
mardi 19 février 2013
mercredi 13 février 2013
Nouveaux Projets! Nouvelles Bénédictions! (English version will follow)
Déménagement dans un coin plus sécuritaire
Nous vivions dans une très belle maison avec une belle cour, entouré de bons voisins, à environ 30 minutes de marche du centre-ville et 20 minutes de notre église. Néanmoins depuis que Lise a été victime d’un vol à main armée en plein jour à une minute de notre maison en mai dernier, cela était un peu stressant de marcher dans la région. Même des chauffeurs de taxis étaient un peu nerveux quand il s’agissait de nous reconduire à la maison le soir.Quand Oswaldo Melgar nous a parlé de son plan de travailler dans une nouvelle implantation d’église dans les îles, nous avons demandé s’il voulait louer sa maison. C’est pas mal plus proche du centre-ville, et, quoiqu’il n’existe pas une place vraiment « sécuritaire », c’est certainement une amélioration. L’appartement est pas mal plus petit, et nous n’avons pas de cour. Nous y sommes entrés le 2 février, après le départ de Dan Baetz. Nous étions reconnaissants pour l’aide du pasteur Hector avec sa voiture.
Introduction du cours Principes Fondamentaux dans l’Église Baptiste Hermon avec une demi-douzaine de leaders, ou facilitateurs, potentiels pour le cours.
Notre pasteur, Hector, a été très occupé, non seulement comme président de l’association nationale des pasteurs, mais aussi en enseignant des cours de BILD aux pasteurs régionaux. Jusqu’ici, personne dans l’église même n’avait attrapé la vision de suivre le cours de Principes Fondamentaux (une excellente série de disciplat, et un prélude pour les cours de leaders de BILD). En janvier, nous nous sommes rencontrés avec un groupe de leaders et leaders potentiels dans l’église. Josué Claros est venu de Tegucigalpa pour donner une introduction aux Principes Fondamentaux, et à tout le principe de BILD, et nous avons suivi avec de la formation pour faciliter les cours. Dieu voulant, le 25 février, nous commencerons un groupe élargi avec ces leaders et quelques autres, pour traverser la série. Quelques-uns des leaders prendront leur tour à diriger la discussion à mesure que nous avançons.Introduction de la Série, Principes Fondamentaux en Atitlan, Guatemala. Possibilité de la traduire en Tsutujil.
En début février, le jour après d’avoir déménagé dans notre nouvelle demeure, el le même jour que nous avons obtenu notre petit chien (Muki, un husky de deux mois), John a du partir en voyage pour le Guatemala! Lise a dû rester seule avec tous les problèmes. Le voyage en Atitlan, Guatemala a été bien rempli. Dormir à San Pedro Sula dimanche soir, partir lundi matin à 7:00 am. Nous sommes arrivés à Chimaltenango, Guatemala, à environ 5:00 pm, où nous nous sommes rencontrés dans la soirée avec trois groupes qui utilisent les Principes Fondamentaux. Le lendemain matin à 6 heures, nous sommes partis pour San Pablo au Lac Atitlan. Quelle belle région! Et quel voyage par les chemins montagneux! Celso conduit soigneusement (pour un Hondurien), mais ces chemins ont été terriblement durs sur les freins. (Il a dû les faire réparer avant de pouvoir retourner au pays). À 8.30 am nous nous sommes rencontrés avec un groupe de leaders de San Pablo, San Pedro de Atitlan, et des villages environnants, pour introduire la série des Principes Fondamentaux et commencer une formation dans leur utilisation. Je me suis vite rendu compte que je n’étais pas la seule personne pour laquelle l’espagnol est langue seconde. C’est le cas avec tous, même les pasteurs. Ils parlaient le Tsutujil comme langue première, et plusieurs avaient vraiment de la difficulté avec l’espagnol. Nous nous sommes rendu compte qu’il fallait plus de temps pour expliquer les concepts de base.Ils savent tous lire et écrire, mais plusieurs n’ont aucune école formelle. En effet, l’église où nous nous sommes réunis a une école primaire (partiellement en plein air) pour 52 enfants qui autrement n’auraient pas d’école. Les sept enseignants sont tous des bénévoles. (Le prof d’éducation physique les faisait monter et descendre les escaliers d’église en courant plusieurs fois!)
À la fin, nous sommes arrivés à la conclusion que, plutôt qu’enseigner “Comment Enseigner les Principes Fondamentaux”, il faudrait conduire ce groupe de leaders et pasteurs à travers les Premiers Principes même, en tant que disciples, et après cela ils pourraient apprendre à diriger des groupes dans cette série.
Toutefois c’est un groupe intelligent et engagé, et nous avons de grands espoirs pour eux. Nous espérons aussi que les Principes Fondamentaux puissent être traduits en Tsutujil.
Tard jeudi après-midi nous sommes retournés à Chimaltenango, et vendredi matin, après avoir fait réparer les freins, nous sommes partis pour San Pedro Sula, au Honduras. Nous sommes arrivés à San Pedro un peu après 6:30 pm vendredi, trop tard pour prendre un bus. Donc, j’y ai passé la nuit, et j’ai pris un bus pour entrer chez nous à Siguatepeque samedi. Totalement épuisé, j’ai dormi 12 heures! Aujourd’hui, mercredi, je commence juste à me sentir comme un être humain de nouveau.
Introduction de la Série Principes Fondamentaux chez un groupe d’églises à Lempira Sud
En janvier, John a passé une semaine à BAGOPE, le camp Baptiste, pour la retraite annuelle et la réunion d’affaires des pasteurs, suivi par la Convention d’églises.Cela a été une expérience intéressante, surtout le fait de rencontrer des pasteurs de partout dans le pays. J’ai appris qu’il y a plusieurs régions dans le pays où les cours de ETBIL (Principes Fondamentaux et les cours de leader BILD) n’ont pas encore pu s’introduire. Un pasteur à Copán a montré de l’intérêt, et je vais sûrement voyager pour rencontrer son église, ensemble avec Josué Claros, le coordinateur national pour ETBIL. Un autre groupe, qui a eu un peu d’exposition, est de Lempira Sud. Le frère qui est désigné comme leader pour la formation pastorale, de leaders, et de disciples pour la région, m’a demandé d’y aller pour motiver les églises en ce qui concerne la série des Principes Fondamentaux. Je passerai une soirée avec chaque église, et la journée jeudi avec tous les pasteurs. Normalement, je pars ce samedi matin.
On me dit que c’est une longue journée de voyage dans un vieux bus sur des chemins terribles (quand les Honduriens disent “terribles” …!). Toutefois je viens d’apprendre qu’ils n’ont pas encore commandé le matériel dont ils ont besoin. S’ils ne peuvent pas l’avoir à temps, je remettrai le voyage à plus tard (ce qui, de mon point de vue, ne sera pas tragique: cela me donnera un peu plus de temps pour me remettre de mon voyage au Guatemala!)
Traduction pour l’évangéliste Tony Anthony durant dix journées très remplies au Guatemala
Du 14 au 24 mars, je serai impliqué dans un autre genre de ministère. Une église au Québec ensemble avec des églises de la ville de Guatemala, organisent une campagne d’évangélisation avec l’évangéliste international Tony Anthony. On m’a demandé d’être le traducteur. Nous serons très occupés, souvent matin, après-midi et soirée. Une journée il y aura une entrevue et prédication à la télévision, un programme qu’on dit peut atteindre jusqu’à onze millions de personnes au Guatemala.Je suis certain que ce sera une expérience intéressante. Priez que je puisse être alerte dans la traduction.
Lise avec un groupe d’ AWANA, et une classe d’École du Dimanche
Cette année Lise est en charge d’une classe d’AWANA, avec deux apprenties sous elle. Elle jouit de sa relation avec elles. (Ici au Honduras, AWANA commence au début de l’année scolaire, qui commence en février).Elle partage aussi une classe d’école du dimanche dans l’église avec une autre enseignante, et elles ont une apprentie avec elles.
Requêtes de prière:
1. La force, la santé et l’énergie pour les voyages2. Que John soit alerte en traduisant pour Tony Anthony
3. L’unité dans le travail
4. La centaine d’enfants qui participent au programme d’AWANA, ¾ d’eux ne venant pas de foyers chrétiens.
5. Indira et Lesbia, deux jeunes filles du Foyer d’Enfants qui assistent à l’Université à Tegucigalpa
New projects! New blessings!
A move to a safer part of town
We were living in a very nice home with a beautiful yard, surrounded by good neighbours, about 25 minutes walk from the town centre and 20 minutes’ walk from our church. However since Lise had been held up at gunpoint in broad daylight last May just a minute away from the house, walking in the area was becoming stressful. Even taxi drivers were nervous about driving us home in the evenings.When Oswaldo Melgar informed us of his plan to work in a new church plant in the islands, we inquired about his house. It is quite a bit closer to town, and, while there is no absolutely “safe” place, it is certainly an improvement in that area. The apartment itself is quite a bit smaller, and we have no yard. We moved in to the apartment on February 2nd, just a few days after Dan Baetz’ visit with us.
We were grateful to have pastor Hector's help in our move. It was our 30th move in 39 years of marriage!
Introducing the First Principles course in Iglesia Bautista Hermón with half a dozen potential leaders, or facilitators for the course.
Our pastor, Hector, has been very busy, not only as president of the national pastors association, but also teaching BILD courses to the regional pastors. So far, no one in the church had caught the vision to follow the First Principles course (an excellent discipleship series, a prelude to the BILD leadership courses). In January, we met with a group of leaders and potential leaders in the church. Josué Claros came from Tegucigalpa (the capital) to give an introduction to the First Principles, and we followed that up with some training in facilitating these courses. Lord willing, on February 25th, we will begin a group with these leaders and a number of others, going through the series. Some of the leaders will take turns facilitating as we go along.Introducing the First Principles course in Atitlan, Guatemala.
Possibility of getting it translated into Tsutujil.
In the beginning of February, the day after we moved into our new home, and the same day we got our new dog (Muki, a 2-month old husky), John had to leave on a trip to Guatemala! Lise was left alone with all the problems. The trip to Atitlan, Guatemala was eventful. Slept in San Pedro Sula Sunday night, and left Monday morning at 7:00 am. We arrived in Chimaltenango, Guatemala, at about 5:00 pm, and met with three groups who are using the First Principles courses that evening. The next morning, at 6 o’clock, we left for San Pablo in Lake Atitlan. What a beautiful region! And what a wild ride down the mountain roads! Celso drives carefully (for a Honduran), but those roads were awfully hard on the brakes. (He had to change them before going back). At 8.30 am we met with a group of leaders from San Pablo, San Pedro de Atitlan, and other surrounding towns, to introduce the First Principles course and start doing some training in their use. I found that I was not the only person for whom Spanish was a second language. It was the case with all of them, even the pastors. They spoke Tsutujil as a first language, and many of them really struggled with Spanish. After a while we realized more time was needed explain even the basic concepts.These people can all read, but many of them have had no formal schooling at all. In fact the church in which we were meeting had a partially outdoor primary school for 52 children who otherwise would never go to school. The seven teachers are all volunteers. (The physical education teacher was having them run up and down the church stairs!)
At the end we came to the conclusion that, rather than teach “How to Teach First Principles”, this group of leaders and pastors would have to be taken through the First Principles themselves, as disciples, and later on learn how to lead groups in these.
They are a keen, dedicated group, however, and we have high hopes for them. We have hopes that First Principles will eventually be translated into Tsutujil.
Late Thursday afternoon we drove back to Chimaltenango, and Friday morning, left for San Pedro Sula, in Honduras. We arrived in San Pedro a little after 6:30 pm Friday, which was too late to take a bus. So I stayed overnight and took a bus back home on Saturday. Absolutely exhausted, I slept for 12 hours! Today, Wednesday, I’m just starting to feel like myself again.
Introducing the First Principles course to a group of churches in Lempira South
In January, John spent a week at BAGOPE, the Baptist camp, for the annual Pastors’ retreat and business meeting, followed by the Convention.It was a very interesting experience, primarily meeting with pastors from around the country. As it turned out, there are several areas in the country where the ETBIL courses (First Principles and BILD leadership courses) have not been introduced. A pastor in Copan showed interest, and I will probably be travelling to meet with his church, along with Josué Claros, the national coordinator for ETBIL. Another group that has already had some preparation is from Lempira South. Arturo, the man designated as being the leader for pastoral education and discipleship, asked me to go and motivate the churches regarding the First Principles series. I would spend one evening with each church, and spend the day on Thursday with all of the pastors. I am supposed to leave this Saturday morning.
I’m told it is an exhausting all-day trip in an old rickety bus along very bad roads. However I understand they have not yet ordered the material they need. If they can’t have it for when I am there, I will postpone the trip (which, from my point of view will not be tragic: it will just give me a bit more time to recover from my Guatemala trip!)
Translating for the evangelist Tony Anthony during ten very busy days in Guatemala
From March 14th to March 24th, I will be involved in a different kind of ministry. A church in Quebec is coordinating with churches in Guatemala City to hold an evangelistic campaign with international evangelist Tony Anthony. I’ve been asked to do the translation. We will be busy, often morning, afternoon and evening. One day it will involve both a television interview and a preaching service on television. This program is said to reach eleven million people in Guatemala.I’m sure it will be an interesting experience. One priority of mine at the time, as you can imagine, will be to get plenty of rest so I can be alert in my translating.
Lise with AWANA, and Sunday School
This year Lise has been put in charge of an AWANA class, with two trainees under her. She is enjoying her relationship with them. (Here in Honduras, AWANA starts at the beginning of the school year, which begins in the beginning of February).She is also sharing the teaching with another Sunday School teacher, for one of the classes in the church. They also have a trainee.
Prayer requests:
1. Strength, health, energy for the travelling2. Alertness while translating for Tony Anthony
3. Unity in the work
4. The hundred or so children who attend our church AWANA program, ¾ of whom come from unchurched homes.
5. Lesbia and Indura, two girls from the Children's Home, now studying at the university in Tegucigalpa
Thank you for praying
lundi 11 février 2013
Poor, poor Honduras (la version française vient en bas de celle-ci)
Poor, poor Honduras! It seems as though just about everything is wrong. There is violence, corruption, and abuse of every sort.
Honduras is a country of tremendous natural resources, very hard working people, excellent agricultural possibilities; some would say the world’s best coffee, surrounded by countries with volcanoes, but none in Honduras, fantastic tourist attractions. And yet, they get very little benefit from it all.
Honduras is known as the murder capital of the world. Gangs have taken over the streets in the two largest cities, Tegucigalpa and San Pedro Sula. The rural areas are not much safer. Businesses, taxis, and many individuals are forced to pay a so-called “war tax” to criminal gangs in order to stay alive. If they refuse, they are shot, in some cases along with their whole families. This “war tax” is often higher than the actual taxes the government charges.
Honduras is, along with Haiti, the poorest country in the Western Hemisphere.
A small corrupt elite seems to control the government and most of the wealth. They are now selling the rights to the best parts of the country to foreigners, who can have “model cities” with their own laws. That way the privileged wealthy will be able to keep their often ill-gotten gains and live in luxury while the rest of the country goes to the dogs. The government has reneged on agreements made by law with many of the public servants, including teachers, doctors and nurses. Many of these go without any salary for months while the members of congress have voted a comfortable increase in salary for themselves as well as an end of the year bonus. Money going to government for other purposes ends up in the pockets of who knows who.
A very religious country? Foreign preachers have come in preaching the so-called “prosperity gospel”. That means if you want health and wealth, particularly wealth, you need to make a pact with God (or the preacher) giving Him a certain amount of money which you can’t afford to give, and in turn He will answer your prayers. (Whatever happened to Isaiah 55:1?) Clever Hondurans have learned from these and have perpetuated the fraud. Poor, sick, often desperate Hondurans seeking an honest way out of their difficulties, easily fall prey to this religious cant, not realizing they are being robbed.
Foreign companies established in Honduras pay little or no taxes and hire people for a miserable wage, which the rest of Hondurans then feel justified in imitating. If the government interferes they will pick up and move to another Central American country. However I imagine somebody’s pockets must have been well lined, as that seems to be the way things work here.
Many homes have no running water and no electricity. Those homes that do have running water, receive it every second day, for two hours at a time, so it needs to be stored in reserve tanks to be used until the next time.
If someone wants to buy or renovate a home in Canada, what does he do? He goes to the bank to get a loan on his home. Here in Honduras, the same principle works, as long, of course, as you have a decent paying job. However instead of paying between 3% and 6% interest as in Canada, the interest here is 20-24% at a low rate. If a Honduran goes to an unofficial lender (loan shark) for the money, he or she is taking a big risk. Because the collectors are armed, and if the person can’t pay he may be killed.
Many of the police are corrupt. Traffic police will accept a “fine” instead of taking your papers, so you can avoid appearing in court. I’ve read of at least two different police chiefs who have been arrested for being at the head of gangs of kidnappers and extortionists.
So, do you wonder why many Hondurans seem to have given up? Why there are teachers’ strikes, road blocks, etc.? Those are the ones who haven’t totally given up. What is amazing, and for which I thank God, is that there has not been a serious armed uprising. El Salvador and Guatemala both had civil wars, but not Honduras.
A soution?
What is the solution for Honduras? From a human standpoint, it’s changed hearts. From a realistic standpoint, only God can change a person’s heart. True conversions are needed from the top down. So that people at the head of government and of wealthy enterprises will repent and begin to act in a different way. So that people who have abused their power will turn around and begin to serve the people they are meant to serve. So that Hondurans will cease putting their faith in fraudulent religious promises, and truly turn to God. So that foreign companies will recognize that Hondurans (as well as people in other third world companies) are helping them to remain in their wealth, and they might actually give something back to the people who work so hard for them. I believe only God can do a work like that in people’s hearts.
Pray for Honduras.
Pauvre, pauvre Honduras!
Pauvre, pauvre Honduras! Il semblerait que tout y va mal. Il y a de la violence, de la corruption, et de l’abus de toutes sortes.
Honduras est un pays avec des ressources naturelles de toutes sortes, un peuple très travaillant, d’excellentes possibilités en agriculture; quelques-uns diraient le meilleur café au monde, entouré de pays avec des volcans, mais aucun au Honduras; des attractions touristiques extraordinaires. Et pourtant, ils en reçoivent très peu de bénéfice.
Le Honduras est connu comme la capitale mondiale de l’homicide. Des gangs ont pris possession des rues des deux plus grandes villes, Tegucigalpa et San Pedro Sula. Les régions rurales ne sont pas beaucoup plus sécuritaires. Les commerces, les taxis, et bon nombre d’individus sont obligés de payer une dite « taxe de guerre », simplement pour se maintenir en vie. Pour ceux qui refusent, on les tue, quelquefois avec toute leur famille. Cet « impôt de guerre » est plus élevé que le vrai impòt du gouvernement.
Le Honduras est, ensemble avec Haïti, le pays le plus pauvre de l’Hémisphère occidental.
Une petite élite corrompue semble avoir le contrôle du gouvernement et la plupart de la richesse. Ils sont maintenant en train de vendre les droits aux meilleures parties de leur pays aux étrangers, qui pourront avoir leurs “villes modèles » avec leurs propres lois. Comme cela les riches privilégiés pourront garder leurs gains souvent mal acquis et vivre dans le luxe pendant que le restant du pays vit dans la misère. Le gouvernement a renoncé à des accords faits par loi avec les services publiques, incluant les profs d’école, les médecins, les infirmières. Beaucoup de ceux-ci passent des mois et même un an sans recevoir de salaire, tandis que les membres du congrès se sont voté une bonne augmentation de salaire, ensemble avec un bonus de fin d’année. L’argent qui va au gouvernement pour d’autres buts finit souvent dans les poches de « qui sait ».
Un pays très religieux? Des prédicateurs étrangers sont venus annoncer le soi-disant “évangile de prospérité”. Cela veut dire que si tu veux la santé et la richesse, spécialement la richesse, il faut faire un pacte, ou alliance avec Dieu (ou avec le prédicateur) lui donnant un certain montant d’argent qu’on ne peut vraiment pas se permettre de donner, et en retour Dieu répondra aux prières de la personne. (Je me demande bien qu’est-ce qu’ils font avec Ésaïe 55:1?) Des Honduriens ont appris la leçon et ont continué la même pratique, prêchant ce même message pour s’enrichir. Des Honduriens pauvres, malades, et souvent désespérés, cherchant une manière honnête de sortir de leurs difficultés, sont une proie facile à ce langage religieux, sans se rendre compte qu’ils sont en train de se faire voler.
Des entreprises étrangères établies au Honduras paient peu ou pas d’impôt et engagent les gens pour un salaire misérable, ce que le restant d’entreprises Honduriennes se sent justifié à imiter. Si le gouvernement leur nuit, ils ramasseront leurs affaires et iront à un autre pays de l’Amérique Centrale. Toutefois, j’imagine que les poches de quelqu’un ont été bien remplies, puisque les choses semblent fonctionner comme ça ici.
Beaucoup de foyers sont sans eau courante et sans électricité. Les foyers qui ont de l’eau courante, la reçoivent aux deux jours pour une couple d’heures chaque fois, alors il faut que cela soit gardé dans un réservoir pour durer jusqu’à la prochaine fois.
Si quelqu’un veut acheter ou rénover une maison au Canada, qu’est-ce qu’il fait? Il va à la banque pour obtenir un prêt sur sa maison. Ici au Honduras, le même principe fonctionne, en autant, évidemment, que la personne ait un travail payant. Toutefois, au lieu de payer entre 3% et 6% d’intérêt comme au Canada, l’intérêt ici est à 20-24% au plus bas. Si un Hondurien va à un prêteur non officiel pour avoir l’argent, il le fait à ses risques. Parce que les collectionneurs sont armés, et si la personne ne peut pas payer il peut être tué, quelquefois avec sa famille aussi.
Beaucoup d’agents policiers sont corrompus. Les agents de circulation font accepter une « amende » au lieu de prendre tes documents et t’obliger d’aller en cour. J’ai lu au sujet de deux chefs de police qui ont été arrêtés parce qu’ils étaient en même temps chefs de bandes de kidnappeurs et d’extorqueurs.
Alors, est-ce que tu te demandes pourquoi les honduriens ont l’air d’avoir abandonné la lutte? Pourquoi il y a des grèves d’enseignants, des blocages de chemins, etc.? Ce sont ceux qui n’ont pas totalement abandonnés. Ce qui est étonnant, et j’en rends grâces à Dieu, c’est qu’il n’y a pas eu de soulèvement armé sérieux ici. El Salvador et Guatemala ont tous les deux eu des guerres civiles, mais non pas Honduras.
Une solution?
Quelle est la solution pour le Honduras? D’un point de vue humain, il s’agirait de cœurs changés. D’un point de vue réaliste, seulement Dieu peut changer le cœur d’une personne. Il y a une nécessité de vraies conversions du haut jusqu’au bas. Afin que ceux qui dirigent le gouvernement et les entreprises riches puissent se repentir et commencer à agir d’une manière différente. Afin que les gens qui ont abusé de leur pouvoir puissent changer et commencer à servir le peuple qu’ils sont sensés servir. Afin que les Honduriens cessent de mettre leur foi dans des promesses religieuses frauduleuses et vraiment se tourner vers Dieu. Afin que les compagnies étrangères puissent reconnaître que les Honduriens (aussi bien que les gens d’autres pays du tiers monde) sont en train de les aider à continuer dans leur richesse, et qu’ils puissent rendre quelque chose à ces gens qui travaillent si dur pour eux. Je crois que seulement Dieu peut faire une œuvre comme cela dans les cœurs des gens.
Priez pour le Honduras.
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