mercredi 31 janvier 2018

Encore des nouvelles des Francis - janvier 2018 (English version follows)


Nouvelles des Francis

Alors, qu’est-ce qui se passe dans la famille Francis depuis l’automne?

1.  Enseignant un cours sur l’Étude Inductive de la Bible à un groupe d’élèves à Châteauguay
Durant l’automne Lise et moi avons commencé à voyager à Châteauguay (un peu plus de 2 heures de chez nous) à tous les deux dimanches, pour enseigner un cours sur l’Étude Inductive de la Bible, à un groupe de dix-huit élèves, utilisant l’Épître aux Colossiens comme exemple.  Nous avons arrêté mi-novembre, et reprendrons le cours en février. La plupart de ces dimanches, j’ai aussi prêché le matin.

2. Enseignant un cours sur la Justice Sociale dans les Prophètes à Parole de Vie/Béthel
Wesley Peach, le doyen des études à Parole de vie/Béthel à Sherbrooke, m’a demandé d’enseigner un cours de 10 heures en décembre sur la Justice Sociale dans les Prophètes. Puisque je n’avais jamais préparé un cours sur ce sujet, j’ai trouvé ça un défi. Toutefois j’étais motivé, puisque le sujet est bien près de mon cœur, et j’ai bien aimé l’interaction avec les élèves. Et je crois que c’est moi qui a appris le plus dans tout ça!

3. Une Situation de Crise au Foyer Vida y Libertad au Honduras où Melodie travaille
En novembre nous avons appris que le Foyer Vida y Libertad au Honduras, où notre fille Melodie travaille (et où nous considérons environ 38 comme étant nos “petits-enfants”, passait par une crise en ce qui concerne la sécurité. Les mesures nécessaires de sécurité ont causé un fardeau financier augmenté sur une institution qui déjà est en grand besoin de soutien financier. (En passant, si cela intéresse, le Foyer des enfants Vida y Libertad est inclus dans les projets FAIR /AIDE de notre Fellowship, et vous pouvez y contribuer, soit pour une fois, soit sur une base mensuelle à travers de FAIR/AIDE).

4. Violence Politique au Honduras comme résultat d’une élection volée
En décembre il y a eu une élection au Honduras, pour le Congrès et pour le Président. Le gouvernement du Honduras ne semble pas avoir la confiance de la population et la croyance générale est qu’il est très corrompu. En plus, la constitution du Honduras ne permet pas même la contemplation de la possibilité qu’un Président cherche un deuxième terme comme président. Malgré cela, le président en place, après avoir changé quelques-uns des juges de la Cour Suprême, a réussi à obtenir la permission de se présenter de nouveau pour la position. L’opposition a formé une alliance gauche/droite, mené par le candidat Salvador Nasrallah. Durant la soirée, à mesure que les votes étaient en train d’être comptés, le leader de l’Alliance opposant menait par 5%.   Mais en ce moment-là, les ordinateurs ont cessé de fonctionner. Une fois que les ordinateurs et l’internet ont été restaurés, surprise! Le président en place menait dans le recompte! Une semaine ou deux plus tard, le président en place a été déclaré vainqueur, en dépit du fait que l’Organisation des États Américains (OAS) avait recommandé que l’élection se fasse de nouveau. Cette « victoire » n’a pas été acceptée par l’opposition, et il y a eu de la violence dans plusieurs villes, avec des blocus des routes principales.  Les militaires auraient tiré sur les foules, et plusieurs personnes ont été tués, inclus quelques petits enfants, et des passants par balle perdu. Plus tard, en janvier, à mesure que s’approchait l’inauguration du Congrès et du Président, la violence a repris. Comme de raison, durant ces protestations, des groupes qui n’avaient rien à voir dans tout ça ont sûrement profité pour faire du vandalisme.

 Mairie de Siguatepeque: vitres cassées et une salle incendiée;


5. Une nouvelle petite-fille
Le 31 décembre, un évènement de grande importance a eu lieu dans la ville de Québec. Emma, notre troisième petit-enfant, et deuxième enfant de notre fils Daniel avec son épouse Claudia, est née, au grand plaisir de sa grande sœur Elena, et, bien sûr, des grandparents!

6. Un voyage au Honduras
Le 9 janvier, Lise et moi sommes montés sur un avion AeroMexico pour le Honduras. Notre but principal était d’assister au Congrès Annuel de la Convention des Églises Baptistes du Honduras, où je devais donner une conférence aux pasteurs, et aussi prêcher à la graduation de certains de mes anciens élèves. Pendant que nous étions assis dans l’avion, en attendant le décollage, et juste avant qu’on nous demande de fermer nos cellulaires, j’ai reçu un message m’informant que le Congrès avait été annulé, ou plutôt remis au mois de mars, à cause de la menace de violence politique, puisque l’inauguration du Congrès et du Président s’approchait. Les représentants des églises ne pouvaient pas être certains de pouvoir voyager au Congrès. Ma première réaction était: « Qu’est-ce que je fais maintenant? »  Et la deuxième était: « Je suis bien heureux de pouvoir avoir l’assurance que Dieu est au contrôle! Même si je ne comprends pas, ce voyage ne sera pas un gaspillage. » (Le Congrès aura lieu du 1 au 4 mars).
Durant notre temps au Honduras il y a eu plus de violence. Un hôtel Marriott à Tegucigalpa a été détruit par les flammes. Il y a eu une présence militaire augmentée sur les routes. Il n’y a pas eu trop de trouble dans la région de Siguatepeque, où nous étions.
Notre premier jour à Siguatepeque, j’ai appris que la classe que je devais visiter à Yoro avait été annulée. Le troisième jour j’ai appris que la graduation à El Progreso était aussi remise. Donc notre visite de travail a fini par être une sorte de vacance. (Est-ce que les retraités ont besoin de vacances?) Les températures ont varié entre 10º C et 20º C, et il a plu la plupart du temps.

Notre « fils » Roberto, qui est dans l’armée, basé à Siguatepeque, avait été posté à San Pedro, une des villes les plus dangereuses du monde, durant ce temps, donc il semblait que nous n’allions pas pouvoir le voir. Toutefois il a reçu la permission de venir passer un jour à Siguatepeque pour nous voir. J’étais un peu préoccupé concernant son retour à son poste San Pedro, puisque les soldats hors de l’uniforme sont souvent reconnus par leur coupe de cheveux, et sont attaqués quand on les trouve seul. Un soldat avait perdu la vie récemment de cette façon. Nous étions heureux de savoir qu’il s’était rendu sain et sauf à son poste.
Nous avons passé une bonne partie de nos deux semaines à visiter quelques-uns des membres de l’église, et aussi avec le pasteur, Hector Villatoro. Un bon temps de communion fraternelle, et nous espérons que nous avons pu y être un encouragement. Les cours d’ETBIL continuent bien dans l’église à Siguatepeque.
Nous avons aussi passé des bons moments avec notre fille Melodie et son mari Yeffri, dormant chez eux une nuit (le reste du temps ils étaient absents la plupart du temps), et mangeant avec eux, quelquefois à leur maison, quelquefois dans les restaurants.

Nous avons passé quatre journées au Foyer des Enfants, donnant un peu d’amour, et aidant les enfants à écrire des lettres à leurs parrains. Quand nous sommes revenus au Canada, nous avons pu envoyer ces lettres par le courrier.






Juste avant de partir, j’ai été béni par un évènement qui m’a rempli de joie. Il y a environ deux ans, un peu avant de partir du Honduras, j’ai pris une petite classe dans notre église locale. Une femme nommée Alicia assistait à l’église depuis quelque temps "seulement pour apprendre". Elle était premièrement venue à cause de son fils dans le programme d’AWANA. Durant notre première session de classe, mon aidant lui a lancé un défi, et Alicia a exprimé pour la première fois sa foi dans le Seigneur et Sauveur. Elle a eu des luttes après cela, mais a continué à assister à l’église régulièrement. Bien, dans la soirée de notre dernier dimanche, nous avons appris qu’il allait avoir un baptême durant la réunion. Je ne savais pas de qui il s’agissait, mais à mon grand bonheur, nous avons appris qu’Alicia se trouvait parmi les baptisés! C’était si bon de voir que sa foi s’était solidifiée et qu’elle était maintenant vraiment engagée à suivre le Seigneur.

Nous ne saurons peut-être jamais pourquoi les évènements se sont passés ainsi, mais nous savons que Dieu est au contrôle. Je compte voyager pour le Congrès en mars, mais je serai seul, et ce sera seulement pour une semaine cette fois-ci.
Quand nous sommes arrivés au Canada le matin du 24th, nos amis Jean-Michel et Suzanne nous ont rencontré à l’aéroport et nous ont conduits chez eux pour déjeuner, où nous avons pu reprendre notre voiture qu’ils avaient gardée pour nous. Ensuite nous sommes revenus à Sherbrooke, plutôt épuisés.


7. Des Départs
En arrivant, nous avons été attristés d’apprendre la perte de trois amis. Un des élèves de ma classe à Châteauguay, Jean-Paul, était décédé. Son décès avait été plutôt soudain, et une surprise. Gilles Saulnier, un de nos pasteurs au Québec, qui avait été diagnostiqué d’un cancer à l’automne, est aussi décédé pendant que nous étions au loin. J’ai assisté à son service d’au revoir à Longueuil samedi, ensemble avec environ 500 autres personnes. Le lendemain de son service, dimanche, nous avons appris qu’Eugene Ciria, un missionnaire avec qui nous avions travaillé durant nos 18 ans en Espagne, était décédé, aussi de cancer, à Hamilton, Ontario. Il combattait cette maladie depuis quelques années déjà. Eugene et moi avions développé une bonne amitié et une bonne relation de travail. Il sera grandement manqué.

Un grand merci pour vos prières. Que le Seigneur vous bénisse.

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